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Madeleine de Puisieux

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Madeleine de Puisieux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Mme de P***, Madame de P***, Madame de P****Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Madeleine de Puisieux, née le à Paris, où elle est morte le [1], est une écrivaine et moraliste féministe française.

Madeleine d'Arsant est née à Paris en 1720[2]. Orpheline de son père, et peu fortunée, elle bénéficie cependant d'une éducation à Port-Royal de Paris. Elle se marie en 1737.

Elle a écrit de nombreux romans et traités de morale. Amante de Diderot qu’elle avait rencontré en 1745, sa collaboration à quelques-uns de ses textes fit d’abord attribuer ses Conseils à une amie (1749) où elle traite de l’éducation et Les Caractères (1750) à ce dernier. De même, Diderot contesta la paternité du conte L'Oiseau blanc : conte bleu : il ne reconnaissait qu'avoir corrigé l'orthographe du texte de sa maîtresse. Le contraste de style avec Les Bijoux indiscrets va dans ce sens. Peut-être a -til été écrit en collaboration ?[3].

On attribue parfois à Madeleine de Puisieux, ou à son mari, le texte féministe intitulé La femme n'est pas inférieure à l'homme publié en 1750 et republié l'année suivante sous le titre Le Triomphe des dames. Mais d'autres auteurs envisagent plutôt qu'il ait été rédigé par Mary Wortley Montagu sous le titre de Woman Not Inferior to Man (1739) et que le texte français ne soit qu'une traduction. Philippe-Florent de Puisieux était en effet l'auteur de nombreuses traductions depuis l'anglais[4],[5].

Bien qu'encore mal connue, l'œuvre de Madeleine de Puisieux lui procure le soutien de Louis XV. En 1795, la Convention lui octroie une pension pour son Prospectus sur un ouvrage important[6].

  • Alzarac, ou La nécessité d'être inconstant, Cologne, Paris, Charpentier, 1762
  • Conseils à une amie, par Madame de P***, [Paris] 1749 (en ligne)
  • Les Caractères, Londres [Paris ?], s.n., 1750 (en ligne).
  • Les Caractères, par Madame de Puisieux. Seconde partie, augmentée d'une table des matières, Londres [Paris], s.n., 1751 (en ligne)

Les Conseils et les deux volumes des Caractères furent réunis en 1755 en un seul volume paru à Londres (en ligne )

  • Histoire de Mademoiselle de Terville, Amsterdam, Veuve Duchesne, 1768
  • Le goût de bien des gens, ou, Recueil de contes, tant en vers qu’en prose, Amsterdam, Changuion, 1769
  • Le plaisir et la volupté : conte allégorique, Paphos, [s.n.], 1752
  • L'éducation du marquis de *** ou Mémoires de la comtesse de Zurlac, Berlin, Fouché, 1753
  • Mémoires d'un Homme de Bien, Paris, Delalain, 1768
  • Réflexions et avis sur les défauts et les ridicules a la mode. Pour servir de suite aux conseils à une amie, Paris, Brunet, 1761
  • Zamor et Almanzine, ou L'inutilité de l'esprit et du bon sens, Amsterdam, Hochereau l’aîné, 1755
  • Prospectus sur un ouvrage important, De l'imprimerie de N. Fr. Valleyre jeune, rue Vieille-Bouclerie, à la Minerve, 1772, 35 pages.

Bibliographie

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  • Camille Garnier, Madame de Puisieux, moraliste et romancière (1720-1798), Thèse Indiana University, 1978.
  • Susan R. Kinsey, Madeleine de Puisieux: ethical egoism in the search for happiness, Thèse Columbia University, 1978.
  • Alice Laborde, Diderot et Madame de Puisieux, Saratoga, ANMA Libri, 1984 (ISBN 0-915838-54-0).
  • (en) Samia I. Spencer, Writers of the French Enlightenment, Farmington Hills, Thomson Gale, 2005 (ISBN 0-7876-8131-8).
  • Robin Stille, La figure multiple du père dans les romans de Madeleine de Puisieux, Thèse Simon Fraser University, 1999, Ottawa, Bibliothèque nationale du Canada, 2001.
  • Nadine Bérenguier, Conseils à une amie de Madeleine de Puisieux, ou les paradoxes d'un ouvrage pédagogique, in : Papers on French seventeenth-century literature, L'Éducation des filles sous l'Ancien Régime (dir. Colette H. Winn), 1997, t. 24, n° 46, p. 99-120.
  • Notice SUDOC.

Notes et références

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  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Sonia Cherrard, « Puisieux, Madeleine de (née d'Arsant) [Paris 1720 - Id. 1798] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3559
  3. Gerhardt Stenger, « 6. Érotisme et philosophie », dans Gerhardt Stenger (dir.), Diderot, Paris, Perrin, coll. « Biographies », (lire en ligne), p. 70-84
  4. Camille Garnier, « La Femme n'est pas inférieure à l'homme (1750) : œuvre de Madeleine Darsant de Puisieux ou simple traduction française ? », dans Revue d'histoire littéraire de la France, t. 4, Paris, Armand Colin, (lire en ligne), p. 709-713
  5. Sophie Loussouarn, « La revendication féminine dans Woman Not Inferior to Man (1739) », XVII-XVIII (Bulletin de la société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles), no 47,‎ , p. 215-228 (lire en ligne)
  6. Alice M. Laborde, Diderot et Madame de Puisieux, ANMA Libri, 1984, p. 27 et 50.

Liens externes

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